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"SOME VIDEODIALOGUE» WITH OTHER ARTISTS"

Mohssin Harraki termine cette année sa dernière année à l’école des Beaux-arts de Dijon.  Cet artiste qui travaille autant avec la vidéo, la photographie ou la performance, porte une attention particulière sur notre monde où les repères sociaux et culturels ne sont pas ceux qu’il connaît du Maroc où il est né en 1981 et où il a fait une partie de ses études à Tétouan et après en France, à Toulon.

La première série de vidéos montrées ici questionne certains enjeux sociaux d’une façon très modeste en interrogeant ses homologues, c’est-à-dire, des artistes avec lesquels il a eu l’occasion de collaborer ou de travailler l’année passée. Les questions posées à ces artistes plus ou moins connus n’ont rien à voir à priori avec l’art, mais questionne le racisme dans l’actualité comme par par exemple à l’occasion de l’élection de Barack Obama ou celle du Maire Rotterdam. Est-ce que ces changements vont modifier quelque chose dans le monde ? Est-ce que le racisme existe au monde à cause du pouvoir religieux ou politique ou de l’argent ?La durée de ces vidéos varie de 6 à 11 minutes, temps suffisant pour réagir et échanger avec les autres visiteurs de l’exposition. L’artiste a essayé de capter la réaction des personnes qui l’entourent. Il ne s’agit donc pas de documentaire, mais plutôt un témoignage sur la façon dont ces artistes voient  le monde à un moment donné.Mohssin Harraki aimerait faire une série de témoignages, comme un livre-vidéo en fonction de l’actualité et de personnes qui acceptent de parler de questions aussi sensibles devant la caméra.

Dans un travail antérieur, l’artiste avait réalisé un projet intitulé « Viande du Maroc » (2007) qui consistait à customiser une caravane dans laquelle il a habité durant 3 mois. Il a recouvert la caravane de codes barre indiquant qu’il s’agissait de viande, de produit en provenance du Maroc …. Là aussi, directement dans l’espace public, l’artiste questionne à sa façon ses contemporains. Dans un autre projet « le Jeûne »  (2007) il est intervenu sur une place à Toulon où il a mit deux chaises et une table, pour discuter.

Mohssin Harraki cherche à mettre ses collègues-artistes dans une situation différente de celle qu’ils pensent connaître, car souvent entre artiste on parle d’art, mais pas d’actualité . Mohssin Harraki procède souvent en déplaçant les intérêts des personnes dans un autre domaine et qui concerne aussi une plus large proportion de personnes.

 

Cécile Bourne-Farrell 2010

Saint-Ouen, France

 

 

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"VIDEODIALOGUE" WITH OTHER ARTISTS

Mohssin Harraki is completing his final year at the Fine Arts School in Dijon this year. This artist, who works with video, photography, and performance, pays particular attention to our world, where social and cultural references are not the same as those he knows from Morocco, where he was born in 1981 and where he studied in Tetouan before coming to France, to Toulon.

The first series of videos shown here modestly address certain social issues by questioning his colleagues, that is, artists with whom he had the opportunity to collaborate or work with in the past year. The questions posed to these more or less known artists are initially unrelated to art, but they inquire about racism in current events, such as during the election of Barack Obama or the Mayor of Rotterdam. Will these changes alter anything in the world? Does racism exist in the world because of religious or political power or because of money? The duration of these videos varies from 6 to 11 minutes, allowing enough time to react and exchange with other exhibition visitors. The artist has tried to capture the reactions of the people around him. Therefore, it is not a documentary, but rather a testimony to how these artists see the world at a given moment. Mohssin Harraki would like to create a series of testimonies, like a video book, based on current events and people willing to discuss such sensitive issues in front of the camera.

In a previous work, the artist had realized a project titled "Meat from Morocco" (2007), which involved customizing a caravan in which he lived for 3 months. He covered the caravan with barcodes indicating that it was meat, a product from Morocco... Here again, directly in public space, the artist questions his contemporaries in his own way. In another project called "The Fast" (2007), he intervened in a square in Toulon where he placed two chairs and a table for discussion.

Mohssin Harraki seeks to put his fellow artists in a different situation than what they think they know because often artists talk about art among themselves but not about current events. Mohssin Harraki often proceeds by shifting people's interests to another field that also concerns a larger proportion of people.

Cécile Bourne-Farrell, 2010

Saint-Ouen, France

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